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La Béroude (Les Neyrolles) - 970~m

La Béroude

(Béraude, Berodaz)

 

 

Les restes des deux fermes de la Béroude (prononcer "B'roude") se situent (voir cadastre), après Colliard, au nord de la combe de Léchaud. Le deuxième bâtiment formant le domaine, s'appellait la Grange Bernardin

 

On sait que vers 1630, Claude VUAILLAZ (dit Careymaz) de Chézery et son épouse, Claude JULLIARD étaient grangiers "en la Berodaz".

 

L'épidémie de peste a touché toutes les fermes comme celle-ci en 1631, le curé des Neyrolles rapporte le mardi 5 août 1631:

 

"Ce jour je suis allé ouyr en confession Claude, fille de Claude Vualliat, grangier en la Berodat attaincte de la peste, et encores ai oy dix personnes sien domestiques. 

 

A partir de ce mardi 5, il dénombre toutes les victimes de cette contagion en mettant sur les "registres de décès" un chiffre placé juste devant, ainsi il note sur les registres:

 

"3 Mercredy 6 sont décédés Claude, filz dudit Georges Potarel. 4 Claudaz Vualliat susdite."

 

Ainsi la fille de Claude VUAILLAT est la quatrième victime de la peste sur la paroisse.

 

 

 

Le nom viendrait des patronymes Bérod, Bérou, Béroud, noms de métier, du patois bérou, « bélier ». 

 

http://henrysuter.ch/glossaires/topoB1.html#beroude

 

Le site est classé en zone naturelle pour sa tourbière qui fait partie des tourbières de la Combe de Léchaud.

 

Znieff

 

La tourbière de la Béroude

 

Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF)

 

 

Le Bugey, situé sur la partie est du département de l'Ain, constitue la partie méridionale du massif du Jura. Les précipitations sont particulièrement abondantes dans cette région puisqu'on relève souvent plus de 1500 mm sur l'année. Le substrat calcaire date du secondaire et a été soulevé au tertiaire, préfigurant les reliefs actuels.

 

La combe de Léchaud, entre la cluse de Nantua et le plateau d'Hauteville, est un synclinal résultant de ces soulèvements géologiques. L'abondance des précipitations a favorisé l'installation, sur les replats, de plusieurs tourbières. Celles-ci occupent au total près de 10 % de la surface de la combe. Parmi cet ensemble de tourbières, celle de la Béroude a la particularité d'être couverte, sur une grande partie de sa superficie, par un haut-marais à sphaignes. Ce "haut-marais" présente des groupements de sphaignes ombrotrophes (uniquement alimentés par les eaux de pluie) bien développés car la pluie est ici la principale source d'alimentation en eau. Les écoulements venant de Colliard, qui forment déjà un ruisseau à ce niveau, sont en effet détournées naturellement juste avant d'atteindre la tourbière : des pertes karstiques profondes captent cet écoulement et diminuent fortement la surface du bassin versant de la tourbière. Bien que vieillissant, le "haut-marais" comporte encore plusieurs espèces protégées.

 

Le Rhynchospore blanc et le Rossolis à feuilles rondes sont présents en petit nombre dans les "gouilles" entre les buttes de sphaignes.

 

Mieux implantée ici, la Sphaigne brune est une bryophyte rare qui couvre les sommets des buttes de sphaignes.

 

Autres espèces intéressantes, la Potentille des marais et le Saule rampant se sont installés dans les zones d'écoulements à l'intérieur de la tourbière, milieux les plus humides hérités d'anciennes rigoles.

 

Ils cohabitent avec la Grassette commune, plante carnivore aux feuilles jaunes luisantes qui attirent les petits insectes. La Grassette commune peut ainsi pallier le manque d'éléments nutritifs disponibles dans les sols tourbeux. La périphérie du "haut-marais" est occupée au nord par des "bas-marais" (marais tout ou partie alimentés par la nappe phréatique) alcalins, et des prairies à Molinie bleue.

 

La Swertie vivace, d'affinité alcaline, est présente en grand nombre dans ce milieu. Elle fait apparaître ses fleurs pourpres en forme d'étoile durant une grande partie de l'été, entre juillet et août.

 

Ailleurs des prairies humides (cariçaie : formation végétale dominée par les laîches, formations à Reine des prés, à Scirpe des bois ou à Canche cespiteuse forment la couverture végétale, dans les secteurs qui ne sont fortement humides que durant une partie de l'année.

 

Ce milieu est ponctué d'un petit nombre de bosquets de saules dans lesquels se réfugient les pies-grièches écorcheur. Cet oiseau trouve, sur les buissons de saules isolés, un perchoir idéal pour guetter les gros insectes qui constituent l'essentiel de sa nourriture en été.

 

http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/820030699/tab/commentaires

 

 

Tourbière

Ici a vécu...

 

 

Famille VUAILLAT

 

-Claude VUAILLAT dit Careymaz né à Chézery marié à Claude JUILLARD décédée le 2 mai 1632

 

Allez sur le site de cousain.fr
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