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C’est en 1670, que Denize BLANC, veuve de Roland DUROCHAIX de la SOLIVAZ (Les SOLIVES), se faisant l’écho des plaintes des habitants qui ne pouvaient que difficilement, pendant les hivers, se rendre aux offices de leurs paroisses, à cause de de la grande abondance de neige, prit l’initiative de la création d’une paroisse dans les hauts pâturages. Elle avait fait part de son projet à un chanoine assez fortuné originaire de Villes en Michaille, de la cathédrale Saint-Pierre de GENEVE, Docteur en théologie et en droit, procureur fiscal épiscopal (1661), vicaire général (1672) et Doyen de Rumilly, Michel GOUJON.

 

 

Le 16 mai 1670, elle s’engagea par contrat reçu par Maître BONIFAX (titre copié du 4 février 1674), notaire à Billiat, en faveur du dit Michel GOUJON, à doter l’église que l’autorité diocésaine consentirait à laisser bâtir.

 

Ainsi, Michel GOUJON put apporter à Retord les ressources nécessaires pour fonder la paroisse et « que chacun, avec un zèle touchant, apporta son travail et ses économies pour bâtir la première église de Retord dans la combe de la Platière ».

 

C’est lui qui, le 21 février 1674, « dans son lit de maladie corporelle » fonde un revenu perpétuel pour l’entretien du prêtre qui ferait actuelle résidence en la dite montagne de Retord, pourvu que les divers habitants contribuassent de leur côté pour la construction d’une église paroissiale et d’une maison presbytérale. » Il s’est éteint 5 jours après le 26 février.

Le Journal de l'Ain du 7 aoùt 1891 nous apporte un éclairage complémentaire intéressant... cliquer ici

Le 4 avril 1674, Claude BONIFAX (fils du Notaire de Billiat et également parent de Michel GOUJON) fut le premier curé de Retord, il résida, au début, à Billiat en attendant que tout soit prêt pour le recevoir. « Il eut de nombreuses difficultés à vaincre, en raison de l’isolement et, surtout, en raison de la pauvreté du pays. »

 

C’est le 3 octobre 1683, que Monseigneur Jean d’ARENTHON d’ALEX (Prince-évêque de Genève et successeur de Saint François de Sales cfr tableau) consacre l’église nouvellement construite sous le vocable de Saint François de SALES. Signalons la présence à ses côtés de Jean-Antoine VIOLLON de la PESSE qui a été curé de BILLIAT en 1672, nommé en 1676 prévôt du Chapitre, mais ne se fit pas installer.

 

"Les Premiers Registres de Retord" (consultables en ligne) ne furent tenus qu'à partir du début 1685, auparavant ils l'étaient à la Cure de BILLIAT. 

 

L'église possédait une tribune sur l’entrée de la nef, et deux chapelles latérales, l’une sous le vocable de Saint GUERIN, et l’autre, de la confrérie du ROSAIRE. La façade de l’église dut être rénovée en 1686.

 

La paroisse ne comptait alors que 6 feux (probablement une erreur du copiste, on pense qu’il s’agit plutôt de 10, pour mémoire 1 feu représente 1 famille) pour atteindre, dans la suite, le nombre de 23. Ces 23 feux étaient réparties en une vingtaine de fermes sur deux cantons et cinq communes.

source: Archives Départementales de l'Ain

 

Canton de

Chatillon de Michaille:

 

Commune de Villes 

 

10) Le Chatelet,

11) Pré Neyret,

12) La Platière,

13) La Platière,

14) Combe Caillat

 

Commune de Billiat 

 

15) Pré-Devant,

16) Le Planet,

17) Retord,

18) Le Mollard,

19) Les Capettes,

20) La Tumet,

21) Le Tumet,

22) Le Charnay,

 

Commune d’Injoux 

 

23) Labauche

 

 

Canton de Brénod:

 

Commune du Grand Abergement 

 

1) La Vézeronce,

2) Les Solives,

3) Les Solives,

4) Pernier,

5) Munet Perret,

6) La Cuaz,     

7) Marais d’Amont

 

Commune d’Hotonnes 

 

8) Le Grand Tumet,

9) Berrod

 

"La paroisse de Retord fut jusqu'en 1791 desservie par un prêtre résidant sur place. Il célébrait la messe dans l'église, faisait le catéchisme et distribuait les sacrements aux habitants des fermes de la montagne, situées à plusieurs heures de marche des villages voisins et dispersées sur ce plateau boisé et herbager couvert pendant l'hiver d'une épaisse couche de neige."

 

Le 12 août 1700, Monseigneur ROSSILLON de BERNEX (Evêque de Genève, cfr tableau) arrive à Retord et visite l’église qui avait alors Claude ORSET comme desservant. Devant le dénuement dans lequel se trouve l’église et son prêtre, « sans presbytère, celle-là sans ostensoir, ni dais, ni ornements sacrés », il exhorte les propriétaires des métairies de contribuer aux réparations et aux besoins « d’un ouvrage si saintement commencé Â».

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